À un moment de sa carrière, tout travailleur se doit de faire le point de son profil professionnel. Un outil assez précieux dans la gestion des ressources humaines intervient alors pour l’aider à réaliser cet exercice si important. Il s’agit du bilan de compétences. Qu’est-ce réellement ?
La notion du bilan de compétences
Le bilan de compétences est un dispositif rattaché à la formation professionnelle continue du travailleur. Il consiste pour celui-ci à procéder à une analyse de ses compétences personnelles et professionnelles, de ses motivations et de ses aptitudes afin d’aboutir à un projet professionnel. Le cas échéant, le bilan de compétences peut aussi déboucher sur un projet de formation. L’un ou l’autre du choix qui sera fait par le travailleur dépendra du marché du travail actuel et de ses propres aspirations.
Comment faire un bilan de compétences ?
Le bilan de compétences peut être proposé par une entreprise à ses salariés dans le cadre d’une évolution, d’un changement de poste ou d’une reconversion professionnelle. Pour en bénéficier, il faut faire une demande à son employeur au moins 60 jours avant la date de votre premier entretien. Dans ce cas, il doit être réalisé par un prestataire extérieur à l’entreprise. Il existe une base de critères définis par décret en conseil d’État pour sélectionner les prestataires certifiés qui bénéficient d’un financement sur fonds publics ou fonds mutualisés.
Les demandeurs d’emploi ont également la possibilité de réaliser un bilan de compétences. Le mieux est de se rapprocher de Pôle Emploi qui propose une évaluation des compétences et des capacités professionnelles. Ce type d’évaluation se rapproche de bilan de compétences mais avec une vision très pratique orientée sur la recherche d’emploi. Il permet ainsi de vérifier vos compétences dans le but de vous orienter vers des opportunités d’emploi en adéquation.
La dernière option est de réaliser un bilan de compétences en ligne. Ce type de test est plus superficiel et prend généralement la forme d’un quizz. Il en existe de nombreux gratuits proposés par des sites spécialisés (voir cette liste sur portices.fr). Bien sûr, ils ne sont pas aussi fiables qu’un véritable bilan de compétences réalisé par un organisme certifié, mais ils vous donneront une première indication.
Les étapes pour réaliser un bilan de compétences
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, le bilan de compétences ne prend généralement pas plus d’une journée lorsqu’il est à l’initiative de l’employeur.
Le bilan de compétences est ainsi scindé en trois différentes étapes. La première est la prise de connaissance qui a lieu avec le consultant chargé d’accompagner le travailleur. Cet expert aidera le salarié à définir ses besoins. Par la suite, il lui présentera le déroulement dudit bilan.
La deuxième étape quant à elle est appelée phase d’investigation. C’est l’étape où le consultant étudie les aptitudes du travailleur et ses centres d’intérêt. Il ne manque pas non plus de prendre en compte ses qualités et son environnement social, économique et professionnel. L’étape suivante appelée phase de conclusion. C’est celle au cours de laquelle l’expert finalise son travail et le transmet sous forme de conclusions au salarié. Ce document comporte aussi les moyens à employer pour que le projet professionnel tant souhaité puisse être réalisé.
L’initiative du bilan de compétences
Lorsque le bilan de compétences est à l’initiative du travailleur, celui-ci a le choix entre l’effectuer en dehors ou pendant le temps de travail. Dans le premier cas, il n’est pas obligé d’avertir son supérieur hiérarchique.
Dans le second cas, il fera la demande d’un congé de bilan de compétences. Ce dernier lui sera octroyé en fonction de son type de contrat et du nombre d’années d’ancienneté. S’il est en CDI, il doit avoir déjà justifié de 5 années de travail, dont une au sein de l’entreprise à laquelle sa demande est adressée. Ici, un délai de 5 ans doit également être respecté avant d’effectuer une autre demande. Si le salarié est plutôt en CDD, il doit déjà avoir justifié de 24 mois à son travail, dont 4 pour les 12 derniers mois.
Il faut également préciser que dans l’un ou l’autre des cas, le salarié n’est pas obligé de faire part des conclusions à son employeur. Le bilan de compétences demeure totalement confidentiel.
Le coût du bilan de compétences
Même lorsqu’il doit réaliser son bilan de compétences seul, le travailleur a besoin d’un consultant. Les services de ces experts coûtent dans l’ordre de 2.100 euros lorsqu’ils sont pris en charge par le Fongecif. Si c’est l’employeur qui doit prendre en charge le bilan de compétences, il devra l’inscrire dans le plan de formation de son entreprise.